Fiche 2 - après congrès - Se laisser interpeller
La synthèse interpellante
Le pape Léon XIV nous exhorte : « La paix est la mission prioritaire de l’Eglise » et Nathalie Becquart précise : « la recherche de la paix est un art qui nous demande d’être des apprenants permanents ». Pour continuer à apprendre, à avancer sur ce chemin d’artisans de paix, nous vous proposons de prendre le temps de revenir sur ce que nous avons entendu au congrès, que l’on y ait participé ou non.
Nous, en équipe « Chemin de l’artisan de paix », avons entendu la synthèse interpellante du lundi matin, avec cette invitation d’Erwan Chauty et de Nathalie Becquart à prendre du recul. C’est à partir de leurs propos que nous vous proposons cette fiche de rencontre en CL.
Vous pouvez visionner la synthèse ou en lire la transcription (pdf)
Temps de prière
Demande de grâce :
«Seigneur, donne nous la grâce de relire à la lumière de ton Esprit ce que nous avons entendu et vécu au congrès de Strasbourg afin que cela nous aide à être davantage artisans de paix.
Texte proposé pour la prière : Mt 5, 1-12
Voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.
Trois pistes pour le partage
1. « La 2ème semaine des Exercices commence par une très grande contemplation où on regarde le monde entier, de manière un peu fictive, les trois personnes de la Trinité qui regardent tout ça, et puis, dans une petite maison, l’ange Gabriel qui vient voir la Vierge Marie. (…) Il y a une manière de regarder la guerre et la paix dans le monde qui n’est pas forcément celle du journal télévisé (…). J’ai entendu des gens dire qu’ils pratiquent une sorte de garde du cœur, (…) qu’ils choisissent pour regarder le monde comme Dieu le regarde et ce regard donne envie d’y aller. (…) Ce qui va permettre de trouver le lieu où j’y vais, c’est de découvrir, en moi, les mouvements qui ramènent à Dieu ou ceux qui s’en éloignent et qui se font sentir par l’absence de paix. »
(Erwan Chauty à partir de 18’48)
Je prends le temps de contempler les trois personnes de la Trinité qui regardent le monde. Qu’est-ce que cela me dit de Dieu ? De ma manière de regarder le monde ?
Quelle est mon écoute du monde, des autres, de moi-même, des mouvements intérieurs qui m’habitent ?
Comment cela me met-il en mouvement ?
Comment cette dimension intérieure s’articule-t-elle avec mes engagements ?
2. « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5, 9). Erwan Chauty (22’00) met cette phrase des Béatitudes en lien avec la fin du chapitre 5 « Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux » (Mt 5, 44-45a)
Je laisse résonner ces phrases. Qu’est-ce qui monte en moi ?
3. « Comme CVX, comme Eglise, comme peuple de Dieu, comme humain, nous ne sommes pas étrangers à cette violence et à ce qui se passe dans le monde. Ce que j’ai vu (au synode), c’est combien la spiritualité ignatienne donne des ressources pour traverser et vivre avec cela (...).
Ce que j’ai perçu et le recul que je voudrais donner, à la lumière de l’expérience du synode, c’est que nous avons appris de plus en plus combien l’enjeu n’est pas de mettre les tensions, les conflits, les divisions sous le boisseau, sous la table, mais de les nommer, de les vivre, de les affronter de manière générative. Marcher avec le Christ, comme lui-même a affronté la violence, c’est une traversée pascale (…) ; suivre le Christ jusqu’à la croix, avec cet enjeu d’une confiance fondamentale dans le travail de l’Esprit qui nous conduit à la résurrection. »
(Nathalie Becquart, à partir de 25’40)
Comment la spiritualité ignatienne m’aide-t-elle à servir la paix, à fraterniser avec les autres, à mieux entrer en dialogue en famille, au travail, en Église, à trouver la paix en moi-même ? Je peux m’appuyer sur des exemples précis.
Je peux partager un moment de vie où j’ai reconnu le même Esprit travailler en l’autre comme en moi, malgré et par nos différences.
Comment la spiritualité ignatienne m’aide-t-elle à tenir ensemble réalisme et espérance ?
Pour le partage, choisir … et, pourquoi pas, oser un petit pas …
Et vous, qu’avez-vous entendu ?
Vous pouvez choisir d’approfondir et de vous laisser interpeller par une autre séquence du congrès : l’intervention de l’ExCo ou celle de Mgr Delannoy, par exemple. Vous pouvez aussi élaborer une rencontre de CL à partir d’une des tables rondes ou de l’homélie à deux voix.